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7 verrières du vaisseau central : Saint Matthieu, Saint Louis, Saint Paul, Saint Jean de Dieu, Sainte Élisabeth de Hongrie, Saint Ignace de Loyola, Saint Benoît (baies 102, 104, 106 à 110)
France > Nouvelle-Aquitaine > Pyrénées-Atlantiques > Eaux-Bonnes
Historique
L'hétérogénéité de la vitrerie de l'église d'Eaux-Bonnes, certainement due à la multiplicité de ses donateurs, est particulièrement sensible dans les fenêtres hautes de la nef, où coexistent pas moins de trois modèles différents de verrières à personnage, toutes dépourvues de signature. Le choix des personnages représentés, sans lien thématique apparent, a probablement dépendu de dévotions privées (saints patrons), comme le montre la figure de sainte Élisabeth (baie 108) associée à des armoiries féminines (écu en losange).
Les sept vitraux ici étudiés forment la seule série d'une certaine ampleur au sein de cet ensemble disparate, bien qu'il y ait eu certainement plusieurs donateurs. Un seul d'entre eux, celui de la verrière déjà mentionnée de Sainte Élisabeth (baie 108), pourrait être identifié grâce à ses armoiries : "D'argent au chevron de sable (ou d'azur ?) accompagné de trois roses de gueules boutonnées du champ, 2 et 1". Le doute sur la couleur du chevron (dégradée par l'usure) empêche cependant toute certitude. Si, comme il semble le plus probable, le meuble est bien de sable, les armes pourraient appartenir à la famille parisienne d'origine angevine de Lancrau de Bréon. Le chef de famille était, à la date probable de l'exécution du vitrail, le comte Marc (1809-1891), dont la mère, alors déjà décédée, était née Élisabeth de Pérusse des Cars (1781-1853). S'il peut s'agir à la rigueur d'un hommage du fils à sa mère défunte, aucun lien des Lancrau avec Eaux-Bonnes n'a pu être documenté. Par ailleurs, plusieurs autres familles (Lezot, Bigot de Montville...) portent les mêmes armes.
La figure de saint Matthieu (baie 102) est inspirée d'une composition du peintre nazaréen allemand Johann Friedrich Overbeck (1789-1869), gravée en 1842-1844 par Joseph von Keller. L'effigie de saint Paul, également copiée d’un modèle de l'école nazaréenne, a été reproduite par Louis-Victor Gesta pour une verrière de l'église de Saint-Étienne (commune de Souprosse), dans le département voisin des Landes. Enfin, le carton du Saint Ignace a également été utilisé pour une verrière de la chapelle des sœurs du Sacré-Cœur à Pau. La vitrerie de cet édifice aujourd'hui détruit était attribuée au Clermontois Émile Thibaud (1806-1896). Le fonds d'atelier de cet illustre verrier ayant été exploité de 1870 à 1877 par son successeur Charles (Gomichon) des Granges (1825-1910), il est possible que la série ici étudiée corresponde aux vitraux fournis à l'église d'Eaux-Bonnes par Des Granges et signalés par Jean-François Luneau (Félix Gaudin..., 2006, p. 283).
Détail de l'historique
Description
Baies libres en arc brisé, raidies par quatre barlotières et neuf vergettes ; verre peint à l’émail (figure), imprimé (fond damas du médaillon, fond en grisaille avec cages à mouches, bordure).
Localisation
Adresse: Nouvelle-Aquitaine , Pyrénées-Atlantiques , Eaux-Bonnes , place de l' Église
Milieu d'implantation: en village